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Sensibiliser à la transition écologique et sociale : définir et déployer une stratégie pertinente

Dernière mise à jour : 31 mars 2023

La transition écologique et sociale des entreprises, pour être une réussite, ne peut se faire sans l’implication de l’ensemble des parties prenantes ; son succès dépend essentiellement de la capacité des entreprises à placer les collaborateurs au centre de l'approche. Dans cette optique, établir une stratégie de sensibilisation favorise :

  1. L’implication des collaborateurs dans la stratégie globale de l’entreprise grâce à leur compréhension des enjeux et des leviers de passage à l’action ;

  2. La pertinence de la stratégie RSE globale en évolution constante vis-à-vis des changements macro, méso et micro grâce à la formation continue des collaborateurs ;

  3. L’embarquement des parties prenantes externes grâce à un discours cohérent et transparent en interne qui se reflète à l’extérieur de l’entreprise.

Cet article propose 3 étapes pour favoriser l'élaboration d’une stratégie de sensibilisation pertinente à l’entreprise, puis 4 facteurs clés de succès pour garantir sa réussite.


Comment définir sa stratégie de sensibilisation ?

Pour définir votre stratégie de sensibilisation, il faut parvenir à identifier les thématiques les plus pertinentes pour chacune des parties prenantes concernées.

Voici 3 étapes clés recommandées pour définir votre stratégie de sensibilisation :


1. Etablir un état des lieux du niveau de sensibilisation de l’ensemble de vos parties prenantes


Interrogez les différentes parties prenantes internes, puis externes sur leur niveau de compréhension des enjeux environnementaux et sociaux. Il est important d’identifier quels sont les niveaux de sensibilisation et les envies des collaborateurs par département, séniorité dans l’entreprise, et données démographiques telles que les tranches d’âges et la localisation des collaborateurs pour répondre aux besoins et attentes de chacun. Cet état des lieux peut s'inscrire dans le cadre d'un un audit visant à structurer votre démarche RSE de façon plus large.


2. Identifier les risques et impacts sociaux, sociétaux, et environnementaux principaux associés à votre secteur et vos activités


La transition écologique et sociale est une affaire de perspectives ! Pour mobiliser l’ensemble des collaborateurs, il faut avant tout comprendre l’échelle de chacun, et comment elles s'inscrivent dans les enjeux plus globaux. Il faut non seulement identifier les risques globaux (ex : dérèglement climatique, pollution de l’air, famines…), mais aussi ceux liés à l’entreprise (ex : production, déplacements professionnels, fournisseurs, clients…), sans oublier ceux des individus (ex : domicile, alimentation, déplacements personnels).


Une fois les premiers risques et impacts identifiés, effectuer une veille globale, sectorielle et réglementaire en continu est indispensable pour permettre une sensibilisation pertinente sur le long-terme. La veille permet en parallèle d’anticiper de nouveaux risques et opportunités liés au marché ou à la transition écologique et sociale.


3. Définir sa stratégie de sensibilisation par thématiques principales et par parties prenantes


Une fois les données récoltées en phase 1, et des risques et impacts identifiés en phase 2, il faut maintenant définir les thématiques principales de sensibilisation nécessaires par partie prenante. Alors que certains thèmes peuvent être pertinents pour tous, tels que la compréhension globale du réchauffement climatique, le ComEX peut être plus sensible à une démarche de sensibilisation en lien étroit avec les réglementations ou les leviers financiers alors que les collaborateurs peuvent être plus à l’écoute d’une démarche localisée, permettant l’engagement à une échelle individuelle. En parallèle, les parties prenantes spécialisées telles que les fournisseurs ou les clients peuvent être intéressées par des ressources spécifiques à leur marché (ex : former ses fournisseurs de matériel informatique à la transition vers le numérique responsable).




Quels sont les facteurs clés de succès pour déployer sa stratégie de sensibilisation ?


Une fois les 3 étapes précédentes - indispensables à la mise en place d’une stratégie de sensibilisation aux enjeux de la transition écologique et sociale - validées, des campagnes thématiques peuvent être planifiées. Quatre facteurs clés de succès ont été identifiés pour permettre d’atteindre les objectifs de sensibilisation de la stratégie globale définie :

  • Choisir un ou plusieurs formats de sensibilisation adaptés à la taille de votre entreprise, de vos équipes et à sa répartition sur le territoire

Une fois les thématiques identifiées, différents formats peuvent être utilisés pour sensibiliser, ils doivent s’adapter aux contraintes de temps / disponibilités (emplois du temps…) et de localisation (distance versus présentiel).


Le format choisi doit permettre d’optimiser au mieux chaque campagne de sensibilisation en fonction des résultats attendus pour chaque campagne. Par exemple, pour une sensibilisation en continu sur des enjeux globaux, des ateliers collectifs peuvent convenir en début de campagne, mais pour maintenir un niveau élevé de sensibilisation, une newsletter interne ou un canal Slack dédié à la transition écologique et sociale sont souvent plus pertinents. Des quizz sur ces enjeux sont efficaces pour dynamiser le processus de sensibilisation sur plusieurs mois.


Le schéma ci-dessous propose une catégorisation des campagnes de sensibilisation par temps d’implication nécessaire, régularité de la campagne et besoins de collectivité. Il est important de noter que l'idéal est un mix des différents formats, individuels et collectifs, ponctuels et réguliers, passifs et actifs.



  • Proposer des actions concrètes pour ramener votre projet de transition à une échelle parlante !

La sensibilisation passe aussi par l’appel à l’action permettant de concrétiser les acquis avec des actions précises. Plusieurs formats peuvent être proposés pour encourager les collaborateurs à s'engager :

  1. Proposer à des collaborateurs de témoigner de leurs actions ou bonnes pratiques dans des messages, articles de blog, ou workshops.

  2. Organiser des challenges internes pour accompagner les collaborateurs dans leur transition et celle de l’entreprise (ex : des solutions et plateformes telles que Ma Petite Planète ou OuiLive proposent ce format).

  3. Offrir des journées RSE ou associatives permettent aux collaborateurs de s’engager pour un acteur extérieur à l’entreprise en donnant du temps - plusieurs plateformes cataloguent des missions associatives pour les individus et entreprises (ex : Jeveuxaider.gouv, DayOne, Vendredi, Wenabi…).

  4. Donner la possibilité aux collaborateurs ou autres parties prenantes de faire des dons à des associations pour illustrer votre démarche avec des actions concrètes (ex : offrir un don de votre part grâce à Captain Cause, reverser une partie de votre CA à une association…).

Attention à bien définir les missions et les critères qui vous importent lorsque vous travaillez avec des associations ou organismes extérieurs. Vous pouvez proposer une liste de partenaires à vos parties prenantes concernées.

  • Nommer des ambassadeurs RSE et les soutenir avec des outils adéquats

Les ambassadeurs sont vos promoteurs pour la mise en place et le suivi précis des actions, par leur proximité / charisme, ils mobilisent leur réseau de manière plus personnalisée. Il peuvent représenter un département (ex : marketing), un bureau (ex : Lyon) une thématique (ex : la biodiversité), une catégorie de parties prenantes (ex : les fournisseurs), ou encore un objectif (ex : être zéro déchet en 2030).


C’est une étape cruciale pour 3 raisons : elle permet de mobiliser les parties prenantes pour de meilleurs résultats et favorise le passage à l’action, elle assure une veille et une remontée d’information plus globale, et surtout, elle évite l’essoufflement des campagnes dans le temps.


Pour dynamiser le réseau ambassadeur et l’aider à animer son propre réseau, voici quelques recommandations :

  1. Créer des points mensuels pour le réseau ambassadeur.

  2. Mettre à disposition des supports pédagogiques personnalisables pour former les collaborateurs à une échelle plus concernante, de façon plus ludique et collaborative

  3. Proposer des outils de communication efficaces pour fluidifier la transmission des campagnes entre eux et leur réseau à animer. Cet aspect est particulièrement important si l’entreprise possède plusieurs bureaux ou antennes. Il faut donc favoriser des outils de communications globaux, idéalement déjà existants dans l'entreprise pour ne pas démultiplier les outils. Pour les entreprises dont les points de vente sont répartis sur le territoire, des SaaS permettent aujourd'hui de faciliter et dynamiser les communications RSE avec le siège (ex : Lakaa).

  • Suivre et mesurer l’impact de chaque campagne de sensibilisation et communiquer dessus

La mesure d’impact et le reporting, dernier point, mais non le moindre, est le facteur clé de réussite de la stratégie de sensibilisation. Il s’applique d'ailleurs à la mise en place de toutes actions même en dehors de la sensibilisation.


Pour chaque campagne de sensibilisation menée, il est recommandé de définir des KPIs (ex : nombre de participants, questionnaire de satisfaction post action…) et de les relier à des KPIs financiers (ex : budget, temps dédié…). Cette étape cruciale permet de garantir la performance de chaque campagne, d’adapter au fur et à mesure les formats proposés, et donc de maintenir un niveau de motivation élevé vis-à-vis des démarches entreprises grâce à une réussite quantifiable et donc gratifiante.


Enfin, le suivi des campagnes favorise une communication pertinente et transparente en direction de l’ensemble des parties prenantes, collaborateurs de l’entreprise, fournisseurs, clients et grand public, en témoignant de chaque action mise en place. Cette communication pourra être relayée sur les réseaux internes de l’entreprise, les réseaux sociaux, dans le processus de recrutement de nouveaux collaborateurs, ou encore le rapport extra-financier.


Conclusion


En conclusion, il est important en amont de séquencer son environnement, en interrogeant les collaborateurs concernés par la démarche et en menant une analyse globale et sectorielle des enjeux de la transition écologique et sociale. Ces 2 points clés sont les préalables à la définition d’une stratégie de sensibilisation adaptée à l’entreprise, au monde extérieur et à chaque partie prenante.


Cette stratégie connaîtra le succès grâce à 3 facteurs clés de réussites : (1) choisir des formats pertinents, diversifiés et cohérents vis-à-vis des attentes et contraintes de chacun ; (2) proposer des actions concrètes et encourager le passage à l’action ; (3) identifier et mobiliser des ambassadeurs pour porter le projet ; (4) définir des KPIs mesurables pour chaque campagne de sensibilisation et effectuer un reporting adapté pour mobiliser l’ensemble des parties prenantes et … communiquer !


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🦚 Entracte, de l'optimisme et des actes !


En avant vers l'Acte II !

Accélérons votre transition écologique et sociale !
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